Mardi 14 mars

Journée d'études - Le français en Tunisie post-Printemps arabe
9h-12h    Introduction et modération de la journée par M. Foued Laroussi, Université de Rouen Normandie
M. Mustapha Trabelsi, Université de Sfax, Le français à l’université tunisienne
Mme Hind Soudani, Université de la Manouba, Les supports de communication et les réseaux sociaux tunisiens : quels usages de la langue française de 2011 à 2022 ?
Mme Wafa Ghorbel, Université de Tunis El Manar, Le français en Tunisie, un statut paradoxal

14h-17h
M. Sami Hochlaf, Université de Sousse,  La langue française en Tunisie : Histoire et Perspectives
M. Chokri Rhibi, Université de Gabès, Le français en Tunisie, une langue malmenée
M. Kais Ben Slama, Université de Gabès,  Les départements de français en Tunisie : difficultés et défis
Mme Sarra Bouzgarrou, Université de Rouen Normandie, Quelle place pour la langue française en Tunisie après la Révolution ?

 
19h30-22h00  >  Clôture de la journée avec la projection du film Un divan à Tunis de Manele Labidi au cinéma Ariel , place Colbert , Mont-Saint-Aignan. Projection suivie d’un débat autour du film avec Mme Sayda Bourguiba, Université de Kairouan

 
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RESUME DES CONFERENCES
 
Les supports de communication et les réseaux sociaux tunisiens : quels usages de la langue française de 2011 à 2022 ? - Mme Hind Soudani, Université de la Manouba
La Tunisie a connu plusieurs civilisations dont elle a gardé des traces linguistiques. Toutefois, si aujourd’hui, dans ce pays méditerranéen, plusieurs langues coexistent à tous les niveaux d’échanges, le français y est considéré comme langue seconde à statut privilégié et l'arabe classique comme langue officielle, même si, en réalité c’est l'arabe dialectal qui est ″la langue″ utilisée par les Tunisiens pour communiquer. Multilinguisme, plurilinguisme, l’hybridité voire diversalité, en nous référant au gigantesque laboratoire linguistique que représente les réseaux sociaux et les supports de communication, il devient possible de dégager un constat effectif relatif en l’occurrence à l’usage de la langue française durant ces dix dernières années en Tunisie. C’est ainsi que les concepts de paradigme/syntagme, signifiant/signifié, synchronie/diachronie associés aux questions de langue/parole et de la transcription littérale au moyen de lettres tantôt latines, tantôt arabes appellent réflexion.
 
Mme Hind Soudani est Docteure en langue et littérature françaises (en cotutelle Université de la Manouba / La Sorbonne - Paris IV) ; membre du Laboratoire de recherche Intersignes et enseignante-chercheure à la Faculté des Lettres, des arts et des Humanités de l’Université de la Manouba. Elle est aussi active dans le secteur culturel, notamment en tant que membre de l’équipe de programmation et de coordination des activités culturelles de la Foire Internationale du Livre de Tunis, depuis 2016.
Hind Soudani a été membre de plusieurs jurys en rapport avec le livre dont le jury du prix du meilleur roman pour la 2ème édition de la Foire Nationale du Livre Tunisien et du jury du programme franco-magrébin Livres des deux rives mis en place par les Instituts Français.   
Parmi ses activités à l’international, elle a présenté, dans le cadre du mois de la francophonie en 2019, une conférence sur l'histoire de la femme tunisienne intitulée " Du patrimoine phénicien à l'héritage francophone : la femme tunisienne, une histoire mémorable" au centre francophone - Bibliothèque Universitaire "Svetozar Markovic" et elle a participé au Festival International de la Poésie à Sharjah - Emirats en présentant une communication autour de la question de la traduction de la poésie.

 
La langue française en Tunisie: une langue "mal menée" - Chokri RHIBI ; Université de Gabès.Tunisie
Le français est une langue peu maîtrisée ces dernières années par les jeunes mais aussi par d'autres catégories sociales en Tunisie. Il est presque communément admis que le système éducatif se révèle aujourd’hui complètement en décalage avec le monde qui nous entoure. Il ne fait pas de doute que ce système n’est plus adapté au contexte et aux attentes de l'apprenant dans un monde en perpétuel évolution. En matière de politique éducative, cette langue fait l’objet de grandes controverses en rapport avec son statut et la place qu’elle devrait occuper comme langue enseignée et/ou langue d’enseignement. Cependant, en Tunisie postrévolutionnaire, la langue française est parfois présente dans les débats politiques et idéologiques en tant que langue dont la pratique courante représente un danger pour l’identité arabe du pays. Cette contribution a pour objectif d'examiner la situation linguistique en Tunisie après la révolution. Nous étudions plus particulièrement le traitement que réservent les responsables de certains parties politiques à la langue française et au bilinguisme.
 
Chokri Rhibi est maître de conférences en sciences du langage ; titulaire d’une habilitation à diriger les recherches à l'université de Gabès, Tunisie.  Il enseigne également à la faculté des lettres et sciences humaines de Sfax. Il est membre du laboratoire LLTA de Sfax et membre associé au laboratoire DYLIS à l'université de Rouen Normandie. Auteur de deux ouvrages : Etudes de linguistique contrastive (2017) et Figures du discontinu (2018) ;  il a publié de nombreux articles portant sur des questions de linguistique. Ses domaines de recherche sont la linguistique, l'analyse du discours, le contact des langues, la traduction et la traductologie.
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